Il y a un an, je me suis engagée dans une association textile lyonnaise TRAME DE SOI dans le but de participer à des expositions locales . Covid oblige, les projets se sont taris! J’ai donc proposé aux artistes de TDS d’investir mon atelier durant quelques jours …
« DU BEAU LINGE » sera exposé du 6 au 20 mars du mardi au samedi de 10:30 à 17:30
Johanna Elalouf est en vitrine avec une oeuvre qui ne laisse pas indifférent !
Johanna Elalouf est artiste plasticienne, créatrice de costumes et enseignante conférencière au Musée des tissus de Lyon . De culture séfarade, elle a vécue plusieurs années à l’île Maurice avant de s’établir à Lyon en 2008. Outre sa participation à Trame de soi, elle est membre du collectif « titre à venir, un monde à inventer » qui mêle Art, Science et Technique sur la thématique de l’anthropocène. Elle s’intéresse à la question de l’appartenance à la terre, aux frontières dedans-dehors de nos corps-paysage, aux mémoires, aux liens que l’on tisse d’exil en migration, mais aussi à l’écriture comme geste, comme acte, comme fil d’une prière à tisser entre soi et l’humanité. Elle crée des costumes pour la scène, des installations textiles, des coutures sonores, des écritures vocales parsemées d’écrits poétiques.
Colette Virot (chemise) et Elyane Richard (coiffe) ont toutes 2 partagé leurs histoires familiales : trousseau, mariage, livret de domestique, etc… Un témoignage sur la condition féminine et un bel exemple de dexterité des brodeuses et couturieres d’autrefois.
Formée au design textile, Agnes Leyval interroge le lien entre le corps et le vêtement : comment l’un se souvient-il et s’impregne-t-il de l’autre?
Elle s’exprime au moyen d’une technique d’impression industrielle qu’elle détourne afin de rendre visible ce lien essentiel.
Alice Calm
Musicienne et compositeur de formation, Alice Calm affectionne tout particulièrement les interactions et les croisements entre différentes médiums artistiques. Sa pratique navigue aujourd’hui entre instal- lations, pièces sonores, créations radio et performances mêlant voix, sons, broderies, images et objets sonores.
Charlotte Limonne a longtemps navigué entre la région lyonnaise, où elle développe une activité ar- tistique textile, et Saint-Étienne, son université et plus particulièrement, son département d’arts plas- tiques, où, durant six ans, elle a enseigné et préparé sa thèse. Depuis juin 2018, un doctorat en poche, ses horizons sont ouverts mais ses préoccupations plastiques constantes, mêlant les médiums, faisant se rencontrer les notions de frontière, de peau, d’empreinte et celles de texture, de textile et de réseau. Charlotte Limonne intègre le collectif Trame de soi en 2007 alors qu’elle est étudiante au Lycée La Mar- tinière-Diderot (Lyon) où elle prépare alors un Diplôme supérieur en Arts Appliqués dans le domaine de la création-conception textile. Après la participation à de nombreux événements organisés par l’asso- ciation, elle en devient la présidente en 2016.
Elle présente la série de broderies sur papier est réalisée à partir de photos de femmes en costume breton prises par Charles Fréger. La série et l’œuvre sur tissu ont été réalisées en parallèle et la broderie sur le tissu est également un costume breton.
Catherine Espejo
La pratique artistique textile de Catherine Espejo prend sa source dans les chutes, bouts de tissus et fils, qu’elle assemble, superpose, coud, brode, combine à d’autres matériaux, pour composer des formes, des géographies imaginaires, affectives, poétiques… Ces fragments minuscules sont comme autant d’éléments d’une vie, d’un paysage, d’un territoire. Dans sa démarche actuelle, elle explore les rapports enchevêtrés entre désordre et équilibre, distance et proximité. Ses compositions évoluent peu à peu, à la recherche de plus de transparence et de légèreté.
Pascale Roussel a exercé le métier d’Assistante sociale de 1981 à 2018. Au cours de sa carrière, elle est intervenue dans différentes institutions et auprès de publics variés. Attirée depuis toujours par l’art, elle a obtenu, en 2014, le DUSOPCEA (Diplôme universitaire de soins psychiques, créativité et expression artistique), à l’université Lyon 2. Depuis, elle anime des ateliers basés sur l’art textile et cultive, en paral- lèle, une pratique personnelle. Passionnée par le textile, elle consacre beaucoup de temps à récupérer des matériaux de mercerie et à les assembler, les coudre, les remanier pour aboutir à des créations textiles contemporaines. Elle ne cherche pas à travailler « de la bonne façon », comme disaient nos grands-mères. C’est pourquoi, ses œuvres peuvent paraître « non finies » ou rafistolées. Par contre, ce qui l’intéresse est l’atmosphère qu’elles créent, l’émotion qu’elles peuvent susciter. Par la broderie, le tissage, le crochet, les déchirures et les « recousures», Pascale Roussel cherche à exprimer la vie dans tous ses cycles et vicissitude.
Catherine de Robert a choisi le tissu, comme support et comme matière ; la teinture, l’impression et la broderie, comme voies d’exploration pour nourrir cette question : Quelle peut être la juste place de l’homme au sein de la nature ? Ses doutes, enthousiasmes et espoirs sur une possible harmonie s’expriment dans un travail où motif et couleur s’encouragent et se soutiennent. La merveilleuse pratique de la teinture naturelle lui ouvre les portes de disciplines qui enrichissent sa compréhension du monde à travers la botanique, la biologie, la chimie organique, l’écologie. Pas à pas, elle parcourt un chemin d’apprentissages semé d’énigmes, sur lequel, rien n’étant donné pour sûr, états de grâce, de gratitude et découragement se succède.
Nathalie Leverger
Broderies de coiffes anciennes 2021
Broderies détourées et cousues sur papier Hahnemühle (Ingres) 100g 24x31cm
Le Musée des Coiffes et Dentelles des Ponts-de-Cé (Maine et Loire) détient une collection extraordinaire. Parmi toutes les coiffes qui par- viennent jusqu’au Musée, certaines sont impossibles à restaurer car trop abimées.
Grâce à l’association des Amis du Musée des Coiffes et Dentelles qui m’a offert certaines pièces, je donne une seconde vie aux broderies de ces coiffes. Je les détoure et les couds par points espacés sur papier.
Je m’intéresse à l’endroit (la broderie elle-même) qui présentée ainsi ressemble à un gaufrage de papier. J’envisage par ailleurs d’utiliser ces trames pour tenter de véritables embossages.
Je m’intéresse aussi à l’envers du décor, aux dessins maladroits formés par les coutures. Je les rapproche de mon travail autour du paysage marin. J’y vois des formes animalières comme des crabes par exemple.