
L'envers du décor
J’écoute toujours mon instinct plutôt que la raison, parce que je m’intéresse à l’infime, au subtile, à la prescience, surtout si cela s’accompagne d’un soupçon poétique. Et parce que l’inéluctable est … inéluctable
J’ai donc mis de côté pour un temps mes Jardins Secrets et mes fleurs, sauf mon atelier de verre soufflé.
Et puis il y a ces coutures sur papier que je pratique depuis toujours mais surtout depuis un an maintenant. J’ai le sentiment que je peux tout exprimer avec ces dessins. »
À la frontière entre Art contemporain et artisanat, j’utilise la machine à coudre pour dessiner.
j’emploie un papier chiffon issu du recyclage textile. Ce papier, souple et résistant à la fois, peut être roulé, plié, malmené sous l’aiguille. Se produit alors une interaction dynamique entre le matériau et la technique, où les accidents (trous, bourrages, mauvaise tension du fil, etc.) font partie intégrante de l’œuvre.
Dans la série « L’envers du décor », j’aborde des sujets universels tels que l’amour, la perte et les apparences. Ce titre fait allusion à ma technique : je couds sur une face du papier tout en les présentant sur l’autre, sans les voir durant le processus de création.
Chaque dessin, fruit d’un processus long et minutieux, se transforme en un véritable exutoire conceptuel.